L'IA et écologie forment aujourd'hui un duo de plus en plus scruté. Dans une époque où les outils d'intelligence artificielle font partie du quotidien de nombreux entrepreneurs, il est crucial de se poser la question : que coûte vraiment leur utilisation à la planète ?
Le coût environnemental de l'IA est bien plus élevé qu'on ne l'imagine. Selon France Culture, les serveurs qui alimentent les IA génératives consomment d'énormes quantités d'énergie et d'eau. Par exemple, une seule requête sur un outil comme ChatGPT peut consommer jusqu'à 500 ml d'eau pour refroidir les serveurs.
De son côté, l'Institut Supérieur de l’Environnement explique que l'IA produit une pollution invisible : consommation énergétique exponentielle, production de CO2 pour l'entraînement des modèles, extraction de terres rares pour les serveurs et infrastructures cloud.
Et comme le souligne Sam Altman dans "The Gentle Singularity", les IA risquent de devenir omniprésentes, ce qui rend cette pollution encore plus structurelle.
Pour les solopreneurs qui font eux-mêmes leur communication, l'IA est souvent perçue comme un allié incontournable. Elle aide à gagner du temps, rédiger plus vite, créer des visuels impactants. Pourtant, cet outil révolutionnaire cache un revers méconnu : une empreinte carbone très lourde.
Ce que tu dois retenir, c'est que plus tu demandes de tâches longues ou vagues à une IA, plus celle-ci consomme de ressources. Et plus tu multiplies les essais, les tests ou les allers-retours, plus tu augmentes ton impact sans même t'en rendre compte.
Oui, même des outils apparemment "légers" comme ChatGPT participent à cette charge écologique. C'est l'accumulation des requêtes par des millions d'utilisateurs qui crée le problème. Plus tu automatises, plus tu externalises, plus tu appuies sur les serveurs de grandes entreprises, souvent alimentés par des énergies non-renouvelables.
Paradoxalement, certaines IA sont aussi mobilisées pour améliorer l'écologie : prévision climatique, optimisation énergétique, agriculture de précision... Mais attention, ces apports ne doivent pas occulter le coût global du secteur.
Pour ceux qui me connaissent bien, savent que l'écologie me tient à cœur. Surprenant pour une personne qui ne parle presque plus que d'IA, n'est-ce pas ?
J'aime la technologie, jusqu'à un certain point. Celle qui me permet de vivre plus confortablement, celle qui me permet d'être plus efficace et de payer moins pour un résultat très pro... Mais à quel prix ? Le problème avec l'IA, c'est qu'on ne voit pas directement les répercussions de notre utilisation. Tout comme bien d'autres gestes. C'est d'ailleurs pour ça que l'humanité est si lente à réagir à toutes ces questions liées à l'environnement. Et puis même si on le sait, il est aujourd'hui difficile de se passer de tous ces outils.
Est-ce que le monde avait vraiment besoin de ces IA ? La réponse est clairement non. On s'est toujours débrouillé sans. Mais à présent que l'on a goûté à la pomme, difficile de s'en passer, n'est-ce pas ?
Je suis la première tiraillée entre cette conscience et le côté extrêmement pratique et puissant de ces outils.
Il faut savoir qu'à la base, je n'avais pas destiné ce blog aux IA, mais comme j'avais plus de visibilité ainsi, je me suis spécialisée dans ce domaine. Ce qui m'a donc amenée à les utiliser plus fréquemment, pour les tester, les présenter et montrer en quoi elles peuvent servir pour faire sa communication.
D'une part parce que, tout comme avec Canva, je vois trop de personnes utiliser ces outils fièrement, en pensant qu'ils font de la bonne communication visuelle alors qu'au final, ils n'ont qu'un outil plus puissant mais ne savent pas mieux cibler qu'avant, ni communiquer. Ce n'est pas l'outil qui fait la force, mais bien les connaissances et la créativité. Et c'est pareil avec l'IA.
L'IA est en fait extrêmement pratique pour aller plus vite et obtenir un résultat pro. Mais l'IA n'est qu'une exécutante, au fond. Si tu lui dis "carte blanche" (donc tu ne lui donnes qu'un minuscule prompt), elle ira chercher là où il y a le plus de "clichés" et produira du déjà-vu. Mais si tu lui donnes précisément ce que tu veux, avec des instructions claires, si tu connais bien ta cible, alors elle fera exactement ce dont tu as besoin.
À présent, maintenant que l'on sait que l'IA consomme et pollue énormément, et qu'elle nous est devenue "indispensable", y aurait-il un moyen de moins polluer avec l'IA ?
Je vais te donner quelques techniques pour justement, moins utiliser l'IA :
Je sais que certains me diront "si tu veux moins utiliser l'IA, alors ne l'utilise pas !" Et bien oui, parfois, au lieu de faire rédiger un mail par une IA, il vaut mieux l'écrire encore et toujours soi-même. Les seuls mails qui peuvent être rédigés par l'IA, si tu n'es pas bon en rédaction, ce sont les mails officiels et importants.
Faire comme je le fais actuellement : écrire tout soi-même et demander juste une correction. Cela évite à l'IA de faire des recherches pour ton contenu. Alors, je tiens à préciser que je ne sais pas à 100 % si cette technique utilise moins de ressources, mais dans un sens, c'est aussi une manière d'utiliser moins d'allers-retours avec l'IA, car là, tu es vraiment maître de tout ce que tu veux dire. Je te donne le mini-prompt à mettre avec ton texte pour être sûr (ou presque) que l'IA ne fera pas n'importe quoi avec : "Améliore ce texte sans extrapoler". Car aussi, il faut le savoir, plus tu mets de mots inutiles dans tes prompts (comme les formules de politesse), plus l'IA consommera.
Lorsque tu demandes une même tâche régulièrement à l'IA, garde le meilleur prompt qui t'a permis d'avoir le meilleur résultat de côté. Et réutilise-le à chaque fois que tu referas cette tâche en changeant juste certains mots, pour que le thème soit gardé. En plus de ça, cela te permettra d'avoir un branding bien ficelé, car tes écrits, tes images ou tes vidéos seront tous construits et calibrés de la même manière.
Forme-toi aux IA. Cela t'évitera d'explorer toi-même toutes les facettes de l'IA pour refaire le chemin que les formateurs ont déjà fait pour comprendre ce qui est le plus efficace. Je sais que ça sonne comme de la publicité pour mes formations, mais c'est avant tout un réel conseil. Que ce soit chez moi ou ailleurs. Ça évite d'y passer aussi trop de temps pour rien. Et plus tu seras formé, mieux tu sauras utiliser l'IA efficacement et donc ne pas itérer de nombreuses fois pour avoir le résultat qui te convient (voire même tu abandonneras avant).
Si tu as un très bon PC avec une carte graphique Nvidia et que tu es un peu geek, alors je t'invite très fortement à installer les IA en local. Il en existe énormément des gratuites et libres de droits, de très bonne qualité, qui ne demandent pas de serveurs externes. Cela réduit considérablement les soucis environnementaux. Car, à moins que tu te fournisses en électricité chez un fournisseur qui a de l'électricité fossile, tu seras toujours plus écolo que quelqu'un qui utilise ses IA directement en ligne, donc avec des serveurs qui consomment énormément à l'autre bout du monde.
L’IA peut être un outil formidable, mais à condition de bien la maîtriser et d'en faire un usage réfléchi. En tant qu'entrepreneur qui fait sa com seul, tu as le pouvoir de choisir comment tu l'utilises. Et ce pouvoir, tu peux l'utiliser aussi pour réduire ton impact.
Et toi, as-tu d’autres astuces pour une utilisation responsable de l’IA ? Partage-les en commentaire ou dans ta prochaine création.
A force d'utiliser des IA pour m'épauler lors de la rédaction de mes articles (mais pas pour ce commentaire!) , je crois avoir, notamment grâce à tes excellents conseils, acquis certaines compétences et de bonnes pratiques. Mais ma découverte du jour, c'est que la politesse n'est pas écolo... du moins avec les IA ! Je vais essayer d'être plus "brute de décoffrage", mais bon... on ne se refait pas ! 😉
Tu peux bien formuler tes phrases, cela permet à l'IA d'être plus effective aussi, mais oui le "bonjour, merci", l'IA "s'en fiche" c'est une machine. Par contre, si tu réponse t'a vraiment plu, notamment sur ChatGPT, tu peux tout à faire mettre un pouce vers le haut à la fin. Ca permet aux dev de voir ce que les personnes aiment comme réponse.
Merci pour cet article autant tourné vers la réflexion que vers la technique. La question que je me pose est celle du bilan carbone global de l'IA. Certes l'IA est énergivore (ce que je n'imaginais pas trop d'ailleurs) mais les bénéfices qu'elle apporte ne compensent-ils pas largement par leur efficacité le coût écologique qu'elles engendrent ?
Cela dépend de ta sensibilité à la biodiversité. On sait que les hirondelles par exemple, sont en voie de disparition parce que dès qu'il y a des canicules, elles ne peuvent plus nicher correctement et leurs petits meurent de faim et de soif ou... "cuisent". Parce qu'au lieu de s'occuper de leurs petits, les parents mettent des heures à trouver de l'eau/se rafraichir. Et ça c'est une goutte d'eau dans l'océan des problèmes environnementaux. Donc je pense qu'utiliser ces IA pour ce qui est nécessaire est essentiel. Et oui, c'est un sacré dilemme : à quel point on a envie de participer à cela et à quel point on a "besoin" de l'IA ? En tous cas, de mon côté, je suis vraiment tiraillée. J'en ai besoin pour mon travail, mais je la limite réellement. Même si j'en teste plein. C'est rare que je teste l'IA comme un jouet en soi. Alors tant que tu penses que ça te fait gagner du temps et que tu ne l'utilises pas pour tout et n'importe quoi, c'est probablement là la limite.
L’IA, c’est vraiment impressionnant, on ne va pas se mentir. Mais je pense qu’il faut éviter de l’utiliser pour tout et n’importe quoi. Elle fait encore pas mal d’erreurs, et on peut vite apprendre de mauvaises infos sans s’en rendre compte. Et comme tu le dis, ça pollue aussi… inutilement, parfois. Cela dit, c’est en train de devenir — ou c’est déjà — un outil indispensable si on veut rester compétitif.
Elle est devenue indispensable pour beaucoup oui. L'empreinte carbone est aussi lourde sur notre consommation internet tout court mais elle est d'autant plus folle avec l'IA. Et voilà, tu as bien résumé, il faut l'utiliser avec conscience, donc pas pour tout et n'importe quoi.